Le lavoir

Au XIXe siècle, chaque quartier disposait d'un petit lavoir à proximité d'une source. Mais pendant longtemps les habitants du bourg ont dû laver leur linge sur les berges de l’Adour, dont l’eau était cependant sans doute plus pure qu'aujourd'hui.

Sur le plan cadastral de 1825, une fontaine figure déjà à l’emplacement du lavoir actuel et devait servir aux besoins de la famille Fourgs, dont la maison est juste au-dessus. Peut-être était-elle aussi à la disposition des habitants du bourg.

Aux alentours de 1850, Eugénie Desjobert fait aménager une pompe sur la place du village pour la desserte en eau potable et un lavoir dont celui que nous voyons aujourd’hui est la copie.

Entre la fontaine et le lavoir se trouve un bassin de décantation qui permet de bénéficier d’un volume d’eau pure à peu près comparable à celui du bassin principal, ce qui permettait de vider ce dernier après lavage et de le remplir d’eau pure pour le rinçage. Pendant cette opération et après rinçage le linge s’égouttait sur des barres disposées entre les cuviers. L’installation de cuviers au milieu du bassin permet aux lavandières de travailler les pieds au sec tout en se courbant au minimum. Cette conception avant-gardiste n'a à notre connaissance été imitée nulle part ailleurs.

 

Jusqu'à la dernière guerre, l'installation était complétée par une chaufferie : une petite bâtisse ouverte où les femmes allumaient un feu de bois pour faire bouillir le linge.

Fortement dégradé accidentellement, le lavoir a été pratiquement reconstruit à l’identique en 2001.

Un document sur les lavoirs landais édité par le Département des Landes présente le lavoir de Saubusse (pages 26 et 27).