Le Pont Saint-Jean
Le pont Saint-Jean est un magnifique ouvrage de sept arches qui, depuis la fin du XIXe siècle, relie les rives gauche et droite de l'Adour, les Oristois aux Sibusates, le pays d'Orthe au Marensin.
Depuis la Préhistoire, l’Adour était traversé de différentes façons : on passait le fleuve agrippé au col d’un animal docile, sur des radeaux, sur des embarcations creusées dans des troncs d’arbres (chêne vert). Puis est apparau le bac, avant la construction du pont. Deux bacs permettaient l’aller et retour d’une rive à l’autre. Avant 1790, le passage se payait en grains. Le 12 février 1882, le pont suspendu du Vimport construit en 1853 est fermé pour réparations. C’est l’outillage du bac de Saubusse, devenu disponible par la construction du pont Saint-Jean, qui sera utilisé pour effectuer le passage « gratuit » pendant la période des travaux.
Les cales d’embarquement se trouvaient face au Château Bellepeyre à Saubusse et côté Orist sur la berge où l’on aperçoit une plage de sable lorsque les eaux sont basses. Sur la commune d'Orist, la maison du passeur, en zone inondable, a été conservée. Le rez-de-chaussée était une étable et l'on accédait à l’habitation par un escalier extérieur.
Le 8 décembre 1878, une séance extraordinaire du Conseil municipal vote la construction d’un pont sur l’Adour reliant Orist et Saubusse. Ce projet devait être financé en partie par l’État. Il a pu aboutir grâce à la générosité d'Eugénie Desjobert, riche veuve qui se retira à la maison Betbeder à Saubusse en 1860 et fit don de 400.000 francs or à la commune, une somme importante à l'époque. On peut d'ailleurs observer les initiales ED entourées d’une couronne de lauriers en hommage à la bienfaitrice.
La construction de l'ouvrage fut confiée à un ingénieur né à Longwy, Émile Aubé (1854-1931), qui mourut à Capbreton. Le bel ouvrage en pierres sera baptisé Pont Saint-Jean, mais il est couramment dénommé Pont Eugénie Desjobert.
Le choix de son emplacement et les indemnités d’expropriation inhérents à la création de la route d’Orist furent à l’origine de fortes tensions.
Une plaque commémorative du 18 juillet 1982 rappelle le centenaire de sa construction, qui fut célébré avec éclat en présence du Préfet des Landes. Afin d'éprouver la solidité du pont avant son inauguration, on fit traverser deux attelages de bœufs tirant des charrettes lourdement chargées !
Le pont de pierre
Il s'agit du pont qui enjambe le Jouanin, ruisseau qui irrigue les barthes avant de se jeter dans l'Adour. Il se trouve à son embouchure, permettant le passage de la Voie verte, et supporte les portes à flots.