Saubusse a la chance de disposer d'un riche et remarquable patrimoine architectural. Ne ratez pas les quelques belles demeures à découvrir le long du quai et du chemin de halage : "Betbeder", "Bellepeyre", "Bezincam", la "Villa Stings"...
Située au centre du village, la maison Betbeder offre sa façade et ses luxuriants jardins à l'Adour. Elle fut la demeure du seigneur de Bellepeyre avant de devenir celle d'Eugénie Desjobert au XIXe siècle, qui en fit don à la famille Fialon toujours propriétaire.
Bezincam en bordure de l’Adour, au cœur d’un grand parc aux arbres centenaires
La maison Bellepeyre, sur la place du port, a été magnifiquement restaurée. Elle est flanquée d'une tour ronde qui offre une belle vue panoramique sur les méandres de l'Adour, qui servait de tour de garde lors des troubles au Moyen-Age. L'escalier à vis en pierres est de même facture que celui de l'église située à quelques centaines de mètres.
La villa Stings (vieux Castel) est un bel édifice de construction plus récente, qui a abrité un hôtel et un restaurant gastronomique jusqu'à sa fermeture en 2014.
Située à un kilomètre du bourg de Saubusse sur la route de St-Geours-de-Maremne, elle serait une borne antique. Certains l’appellent “Pierre druidique” et les habitants du pays, superstitieux, lui attribuaient jadis le pouvoir magique de faire cesser la sécheresse : on la couchait à terre pour obtenir une pluie bienfaisante !
Construite en 1998, elle est une reproduction fidèle de ses illustres ancêtres fluviaux et sert de symbole à l’association Val d’Adour Maritime, à l’origine de sa création.
La belle embarcation, qui a connu ses heures de gloires, témoignage de notre passé fluvial. C'est pourquoi des amoureux du fleuve se sont lancé le défi de la restaurer afin de lui offrir une seconde vie.
Le sujet vous intéresse ? Voici quelques liens pour en apprendre davantage :
> Dossier de presse qui détaille le projet
> Site de l'association Adoura qui oeuvre à la réhabilitation de "Bayoune"
> Site du Centre culturel du pays d'Orthe
Au XIXe siècle, chaque quartier disposait d'un petit lavoir à proximité d'une source. Mais pendant longtemps les habitants du bourg ont dû laver leur linge sur les berges de l’Adour, dont l’eau était cependant sans doute plus pure qu'aujourd'hui.
Sur le plan cadastral de 1825, une fontaine figure déjà à l’emplacement du lavoir actuel et devait servir aux besoins de la famille Fourgs, dont la maison est juste au-dessus. Peut-être était-elle aussi à la disposition des habitants du bourg.
Aux alentours de 1850, Eugénie Desjobert fait aménager une pompe sur la place du village pour la desserte en eau potable et un lavoir dont celui que nous voyons aujourd’hui est la copie.
Entre la fontaine et le lavoir se trouve un bassin de décantation qui permet de bénéficier d’un volume d’eau pure à peu près comparable à celui du bassin principal, ce qui permettait de vider ce dernier après lavage et de le remplir d’eau pure pour le rinçage. Pendant cette opération et après rinçage le linge s’égouttait sur des barres disposées entre les cuviers. L’installation de cuviers au milieu du bassin permet aux lavandières de travailler les pieds au sec tout en se courbant au minimum. Cette conception avant-gardiste n'a à notre connaissance été imitée nulle part ailleurs.
Jusqu'à la dernière guerre, l'installation était complétée par une chaufferie : une petite bâtisse ouverte où les femmes allumaient un feu de bois pour faire bouillir le linge.
Fortement dégradé accidentellement, le lavoir a été pratiquement reconstruit à l’identique en 2001.
Un document sur les lavoirs landais édité par le Département des Landes présente le lavoir de Saubusse (pages 26 et 27).
Article rédigé par René Fialon